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Célébration de la Journée Internationale de la Fille par l’Ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire…

IMG_7274Un éditorial du Chargé d’Affaires, a.i. Madame Cheryl J. Sim dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de Fille 2013 en ce mois d’octobre:

En octobre, nous célébrons la Journée Internationale de la Fille. L’Ambassade des Etats-Unis est fière de se joindre aux Ivoiriens pour célébrer cette journée qui nous donne une opportunité unique de voir comment travailler ensemble pour nous assurer que tous les jeunes –filles comme garçons – aient les mêmes opportunités de contribuer à leur communauté, et de se construire un meilleur avenir pour eux-mêmes, leur famille et leur pays.

Dans bien de nombreuses sociétés du monde, les jeunes filles ne réalisent pas leur plein potentiel. En septembre dernier, j’étais avec le Ministre de la Santé et de la Lutte contre le VIH SIDA pour annoncer la publication d’une étude démographique permettant de quantifier les défis auxquelles les jeunes filles et les femmes sont confrontées, et mieux, de savoir comment celle-ci les surmontent tous les jours. L’histoire que relatent ces chiffres est choquante : 62% des femmes en Côte d’Ivoire sont illettrées. 40% des filles de 15-19 ans n’ont pas été à l’école.

En Côte d’Ivoire, 36% des filles vivent maritalement avant l’âge de 18 ans, l’âge légal pour le mariage, et 30% des filles de 15-19 ans sont mères ou sont enceintes. Lorsque de telles filles doivent s’occuper elles-mêmes de leurs enfants, le cycle de la mortalité infantile et les risques de santé sont plus accrus, l’éducation est bâclée et les opportunités économiques sont limitées.

Les filles en Côte d’Ivoire font également face à de nombreux défis. Bien que les chiffres soient en baisse, 32% des filles ont été sujettes à cette dangereuse pratique qu’ait l’excision. Nous saluons à cet effet les actions menées par les organisations telles que la Fondation Djigui pour éradiquer cette pratique.

Cependant, beaucoup reste à faire quant à la sensibilisation sur le VIH SIDA. Bien que 90% des filles reconnaissent avoir entendu parler du VIH SIDA, seulement 14% d’entre elles ont une bonne compréhension de la maladie. Notre équipe du PEPFAR travaille en collaboration avec le Ministère de la Santé et d’autres partenaires pour sensibiliser sur le VIH/SIDA, mais il faut davantage d’efforts pour une sensibilisation des jeunes filles sur les risques qu’elles encourent.

Une sexualité précoce et les rapports sexuels intergénérationnels contribuent également à l’augmentation du taux de prévalence chez les filles et les jeunes femmes par rapport aux hommes. Bien que la majorité sexuelle soit fixée à 18 ans, il est clair que des hommes plus âgés, souvent leurs professeurs ou des voisins en qui elles ont confiance, prennent pour cibles sexuelles des adolescentes. Aux Etats-Unis et dans d’autres pays, cela est considéré comme un détournement de mineur, un crime puni par la loi. Les adultes qui ont des relations sexuelles  avec des adolescentes ne font pas que violer la loi, il vole l’enfance, la dignité et les droits de ces filles.

Promouvoir l’égalité des genres et investir dans l’instruction des femmes et des jeunes filles sont essentiels à la promotion de la prospérité, de la paix, de la sécurité. C’est la raison pour laquelle le taux de scolarisation des jeunes filles est l’un des indicateurs que le Millenium Challenge Corporation (MCC) utilise pour évaluer la performance des pays en voie de développement. Le MCC explique qu’il existe une corrélation positive importante entre l’éducation primaire des filles et l’augmentation de la croissance économique, un meilleur contrôle de la démographie, l’augmentation des revenus, et un meilleur rendement de l’agriculture. En outre, plus le niveau d’instruction de la mère est élevé, plus cela a de l’influence sur la santé, l’éducation de ses enfants ainsi que de leur productivité dans la vie adulte.

L’éducation secondaire a autant d’importance que l’éducation primaire. L’accès au collège est limité en Côte d’Ivoire à la capacité d’accueil des établissements secondaires. De plus, la distance que les élèves doivent parcourir est pratiquement le double du standard de 5 km fixé par le Ministère de l’Education Nationale. Ceci a conduit le Ministère de l’Education Nationale a adopté un plan visant à accroitre le nombre d’établissement d’enseignement secondaire du pays, de réduire les effectifs des classes et la distance que doit parcourir les élèves pour se rendre à l’école et d’améliorer l’accès à l’instruction. Les Etats-Unis y apportent une contribution en aidant à la construction de deux collèges pour jeunes filles près de Bouaké et Bondoukou.

Les jeunes filles, tout comme les jeunes garçons, sont pleins de potentiels et de promesses. Si nous entretenons ces potentiels et ses promesses, ils seront demain des leaders et des innovateurs.

Les filles seront sans doute des mères, des sœurs, et des grand-mères, mais aussi des professeurs d’université, des femmes entrepreneures, des docteurs, des politiciennes. Investir dans la jeune fille, c’est investir dans la société toute entière.

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1 Comment

  • 21 octobre 2013 at 18 h 36 min

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