Côte d’Ivoire : quand les « moto taxi » règnent sur Bouaké.
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Ce vendredi 10 Mai 2013, nous sommes à Bouaké, ville située au centre de la Côte d’Ivoire à environ 350 kilomètres d’Abidjan.
Avec l’avènement de la crise de Septembre 2002, cette cité a connu de véritables mutations surtout le secteur du transport urbain.
En pleine crise politico-militaire de 2002, il n’y avait plus de taxi disponible dans la ville de Bouaké. La population étant donc livrée à elle-même, des jeunes ont pris l’initiative de transporter les personnes âgées dans des brouettes et sur des « moto bécane » en passant par les grosses motos, phénomène qui, aujourd’hui a pris de l’ampleur.
Les “moto taxi” venaient de voir le jour dans la seconde ville du pays.
Les chauffeurs de « moto-taxi » sont constitués d’anciens élèves, d’étudiants, des diplômés, des chômeurs, d’analphabètes.
La tranche d’âge varie entre 15 ans et 50 ans. Certains font cette activité car confrontés à des problèmes financiers ou pour faire des économies afin d’embrasser d’autres secteurs d’activités. Les chauffeurs de “moto taxi” travaillent le plus souvent pour des personnes à qui ils reversent 2000 F CFA par jour. Dans la pratique, cela ne s’avère pas facile quant à l’insécurité grandissante à Bouaké. Ils sont souvent victimes de braquage et voient la moto et recette emportées. il n’y pas d’horaire fixe car peuvent être en activité 24h/24h. Pour restés éveillés tout ce temps, les chauffeurs de “moto taxi” utilisent des excitants tels que le café noir appelé «café serré» et biens d’autres stupéfiants. Ce secteur est peu organisé car c’est maintenant qu’un syndicat a vu le jour. Il a déjà pris certaines reformes comme mettre sur les motos un tissu orange et les numéroter selon les quartiers.
Pour information, les « moto taxi » chiffrées à près de 20.000, versent déjà à la mairie un la somme de 14 000 F CFA en guise d’agrément et 3 000F CFA par mois considéré comme une taxe.
Mais que pense véritablement la population de ce phénomène?
Certaines personnes ont répondu en disant : « il y a des brigands qui se sont adonnés à cette activité juste pour nous dépouiller et troubler notre quiétude. Ils n’ont pas de permis de conduire, d’assurance et font même la surcharge de passagers (5 à 6 sur une moto), conséquence plusieurs accidents sont enregistrés chaque jour par leur faute».
D’autres, plutôt apprécient ce moyen de déplacement parce qu’il vous conduit jusqu’à destination même aux confins de vos quartiers. Ces motos sont disponibles 24h/24h, vous pouvez abonner à certains qui répondent présents à toutes les heures par un simple coup de fil.
Nous pouvons retenir que l’activité des “motos taxi” comporte des inconvénients et des avantages que devraient prendre en compte nos autorités pour un meilleur développement de la région de Gbeke.
Alors, vous qui serez de passage à Bouaké, vous aurez la possibilité de faire l’expérience de cette réalité vécue au quotidien par les habitants de Bouaké.
PS : cet article a été rédigé par des habitants de Bouaké initiés au blogging.
Ont contribués les personnes suivantes :
- 1. Kouadio Hervé
- 2. Kouadio Koffi Hermann
- 3. N’douba Anoh Donnadieu Ranchin
- 4. Komena Pascal K. Samson
- 5. Koné Ahmed
- 6. Tiby Aby
- 7. Diallo Moussa
- 8. Silué Nagboho Moumini
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