Morts africains, émotion feutrée…
Devoir de mémoire. Je ne pourrai me taire quand le monde africain s’adonne au deux poids, deux mesures. Je vous explique. Il y a eu en janvier, l’attaque du journal Charlie Hebdo ayant finalement fait 17 victimes.
En quelques minutes, la planète toute entière est devenue « CHARLIE ». Blancs rouges, jaunes et noirs ont synchronisé leurs émotions. La douleur. Le dedain. En choeur.
Quelques jours plus tard, une marche est organisée à Paris pour dire non au terrorisme dans le monde. A ce grand rassemblement, des présidents africains y participent et se font remarquer par l’expression de leur douleur comme s’ils venaient de perdre un proche parent.
L’un d’eux devient même la star du moment.
Seulement, 2 mois après, c’est au tour de la Tunisie de subir un attentat. 22 victimes. Le monde se tait. Personne n’est « Tunisien ». Dans la marche qui est organisée seul un (peut être deux) sont de la partie. Et puis, la page est tourné.
Il y a quelques jours une université du Kenya est attaquée. Sauvagement. Et puis quoi ? « ça ne concerne pas tous les chefs d’État africains. Ce n’est pas la France. « On fait rien avec ça ». A Abidjan, ça signifie que ça a peu de valeur à nos yeux. On n’est pas « Tunisien ». Encore moins « Kenya ». Ils ne méritent pas d’en faire un buzz.
Où sont passés les « messages de la nation » aux « peuple frère » ? Où sont passées les « ouvertures de JT » ? Les médias européens en parlent. Ici, « on s’en gnagne ! » (On s’en fout …)
Bref. Je me tais. Finalement, les « morts africains » ne semblent pas susciter autant d’émoi auprès des autres africains.
Ô Honte !
Crédit photo:
Photo 1: http://www.diwan-centre.net/wp-content/uploads/2015/01/charlie-hebdo.jpg
Photo 2: http://afriquequotidien.com/wp-content/uploads/2015/01/Macky-Sall.png
Photo 3: http://lelab.europe1.fr/Charlie-Hebdo-Hollande-Sarkozy-et-une-cinquantaine-de-dirigeants-etrangers-dans-une-marche-republicaine-historique-20154
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