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Semaine Mondiale de l’Entrepreneuriat: Jeunesse africaine, « Entre & Prends »…

Oser l'Afrique

Crédit photo: Global Entrepreneurship Week Sénégal

D’un pays à un autre, la jeunesse qui constitue la force vive surtout dans les pays africains est confrontée à une réalité : le chômage.

En effet, le nombre de personnes sans emploi dans le monde atteint les 197 millions, avec presque 74 millions de personnes âgées entre 15 à 24 ans qui sont sans emploi – soit un taux de chômage des jeunes de 12,6% selon les Tendances mondiales de l’emploi 2013

La situation du marché du travail demeure particulièrement sombre pour les jeunes dans le monde.

Comme le souligne un Responsable de l’OIT, Guy Ryder: « Fait particulièrement inquiétant, de plus en plus de jeunes font l’expérience du chômage de longue durée. Environ 35 pour cent des jeunes chômeurs sont privés d’emploi depuis six mois ou plus. En conséquence, ils sont de plus en plus nombreux à se décourager et à quitter le marché du travail.»

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Le chômage apparaît ainsi comme un véritable fléau qui détruit l’Afrique à petit feu. Certains jeunes même vont jusqu’à tenter l’immigration que lutter dans leur propre pays pour essayer de s’en sortir.

Nous nous souvenons encore du récent drame de Lampedusa qui n’a laissé personne indifférent.

Je crois que si nos états avaient suffisamment réglé le souci du chômage, un tel drame n’allait jamais voir le jour car aucun africain ne serait allé à l’aventure vue que toutes les conditions auraient été réunies dans leur propre pays.

Ce drame devrait être un signal d’alarme pour les chefs d’états africains.

L’aventure pour un eldorado incertain ou mieux la fuite des cerveaux vers d’autres cieux est un véritable indicateur du fléau du chômage qui ronge le continent africain.

Elle révèle une triste réalité : « l’échec de certains dirigeants africains face à leurs responsabilités, mieux face à leurs promesses électorales aux jeunes qui constituaient pendant les campagnes leurs cibles en vue d’une victoire ».

La récente crise post électorale en Côte d’Ivoire ou les manifestations sénégalaises contre l’ancien Président Abdoulaye Wade, ont démontré que les jeunes représentent un maillon fort dans l’équilibre d’une nation.

Il est donc temps que cette jeunesse réalise sa force, qu’elle prenne conscience de son rôle et s’approprie cette célèbre maxime de Gandhi : « Sois le changement que tu veux voir dans le monde. »

Ou comme le dirait Verone Mankou, jeune entrepreneur africain, ayant développé une tablette africaine, « Vumuka » c’est à dire « réveillez-vous » en kituba, seconde langue de la République du Congo.

Notre destin en tant que jeunesse africaine est entre nos mains.

Il est grand temps que nous comprenions que l’Etat c’est aussi nous.

Alors jeune africain, entre et prends (entreprend) ta part du gâteau.

Un gâteau que chacun peut préparer selon son goût et les ingrédients qu’il possède.

De ce fait, l’entrepreneuriat devient une alternative pour résoudre le chômage en Afrique et ainsi lutter contre la pauvreté.

Notons que l’entrepreneuriat n’est pas réservée à :

– une certaine élite

– des personnes super intelligentes

– des supers héros

– des experts

– des personnes qui aiment le risque

mais uniquement à des personnes qui par une simple idée créent l’innovation.

L’entrepreneuriat, est une affaire de personnes qui ont juste osé, commencé, démarré, débuté avec simplement ce qu’ils avaient et non avec un gros prêt ou financement.

Ces jeunes ont su unir leurs compétences à celle d’autres personnes pour évoluer.

Ceux sont des personnes qui ont su se saisir des opportunités qu’elles ont eu, de leurs contacts ou souvent même des bonnes ou mauvaises surprises pour créer un nouveau produit.

Alors battons-nous, réfléchissons et retenons que : « Chaque problème d’un Africain est une idée d’entreprise » selon Florent Youzan, jeune entrepreneur ivoirien et passionné des logiciels libres.

Grâce à une jeunesse qui « entre et prends (entreprend) », l’Afrique peut s’affirmer et montrer qu’elle peut produire aussi « success stories » dont l’exemple le plus remarquable est le paiement mobile qui a vu le jour en Afrique de l’Est.

« Cette pratique s’est développée dans les régions où les banques traditionnelles ne sont que peu présentes et où la plupart des personnes n’ont pas accès aux services financiers. » selon un article paru sur le site web journal Le Monde.

Ne dit-on pas que « c’est en forgeant qu’on devient forgeron » ?

Ainsi, pour nous aider à faire une bonne « entrée et prise » (entreprise), cher jeune africain, je nous invite à beaucoup lire car une anecdote raconte ceci : « En Afrique si tu veux cacher un trésor, mets- le dans le livre ».

Alors ne voulant pas être égoïste en gardant un trésor qui peut faire du bien à plus d’un, je nous invite à (re) découvrir les livres suivants édités par Nouveaux Horizons avec un prix spécial Afrique francophone:

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Je rêve de voir plein de jeunes africains « Entre & Preneur (entrepreneur) » qui feront dire « Harubuntu » c’est à dire « Ici (en Afrique) il y a de la valeur » en swahili.

Je terminerai par ces quelques recommandations pour la réinvention de l’entrepreneuriat en Afrique !

Recommandations :

– Inculquer un esprit d’entrepreneuriat dans le cursus scolaire

– Faire la promotion des jeunes entrepreneurs devenus des « success stories»

– Encourager toutes les initiatives visant à promouvoir la culture entrepreneuriale (Startup Weekend, Global Entrepreneurship Week, Startup Bus…)

– Reduire le taux des prêts des établissements financiers

– Favoriser la création d’incubateurs de projets

– Organiser des visites d’immersion en entreprise avec possibilité de discuter avec le fondateur

– Redoubler d’efforts pour favoriser l’emploi des jeunes  –  avec une attention particulière portée au chômage de longue durée.

– S’attaquer au décalage du marché du travail et promouvoir les réformes structurelles.

– Relancer de façon coordonnée la demande globale et la création d’emplois.

– Lutter contre l’incertitude pour accroître l’investissement et la création d’emplois.

NB: Je ne pourrais terminer cet article sans dire merci à Philippe Silberzahn, mon professeur en « Effectuation » qui me fait comprendre autrement l’entrepreneuriat.

Sources :

http://www.ilo.org/global/about-the-ilo/newsroom/news/WCMS_202328/lang–fr/index.htm

http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/—dgreports/—dcomm/documents/publication/wcms_214476.pdf

http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/—dgreports/—dcomm/—publ/documents/publication/wcms_202298.pdf

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